lundi 4 juin 2007

Au fond du trou

Je sais Zach j’ai rien écrit hier, mais samedi tu en avais eu deux alors…

Parfois, nous allions à la plage. En famille évidemment. Il y avait plusieurs sorties plages mais je t’en parlerai un autre fois. Celle-là c ‘était une sortie famille plus petite voisine. C’était la fille de la postière. Elle s’appelait Françoise. Quand nous allions la plage c’était le déménagement, parasol, goûters, paniers, jouets, petits sièges pour manique, transat pour lolo quand elle était bébé, et les quatre enfants et parfois une copine. Tout le monde dans la voiture et hop à la mer. Bon le problème c’est que comme manique avait peur des vagues et de la mer on n’avait pas le droit de se baigner. Et puis payi détestait la plage et surtout le monde. Alors on allait dans des endroits où il n’y avait personne et où la baignade n’était pas surveillée. Payi était toujours de mauvais poil dès qu’on posait le pied sur le sable. Il ne se mettait pas en maillot, ne se déchaussait pas, s’allongeait dans le sable et prenait un livre et râlait parce qu’on envoyait du sable dessus. Manique elle passait son temps à surveiller si on avait nos chapeaux, si on ne s’échappait pas, si on n’avait pas plus d’un demi pied dans l’eau. Les plages où il n’y avait pas de monde étaient celles où il fallait marcher longtemps dans les dunes en se brûlant les pieds sur le sable chaud. Sur ces plages là il y avait des blockhaus.

Bien sûr on n’avait pas le droit de jouer dedans. Juste monter dessus et sauter s’ils n’étaient pas trop hauts. Un jour, françoise carotte et moi, nous avons réussi à escalader un blockhaus plus haut que les autres pour jouer dessus. En fait payi et manique s’étaient endormis. C’était super. On pouvait courir pieds nus sur le ciment chaud, sauter de tout en haut de la tour et même on était aller se cacher dedans. C’était bien qu’ils fassent un peu la sieste là-bas. En haut de la tour, il y avait un grand trou profond. Alors nous sommes descendues toutes les trois dans le trou pour jouer. On a bien rigolé. Sauf que pour sortir comme on était petites il fallait se faire la courte-échelle. Caro et moi on l’a faite à Françoise qui était la plus lourde. Puis je l’ai faite à Caro car elle était la plus petite. Mais moi pour sortir qui me faisait la courte-échelle ?? Caro et Françoise me tendaient les bras mais impossible de sortir. Moi je pleurais et j’avais peur. En plus je savais qu’on allait se faire gronder quand payi et manique se réveilleraient. Françoise et Caro avaient la trouille d’aller dire que j’étais coincée. Alors elle m’ont abandonnée là et sont parties jouer sur le sable. Et moi je pleurais au fond de mon trou. Quand payi et manique se sont réveillés, et qu’ils ne m’ont pas vue, ça a chauffé. Et les filles ont dit où j’étais. Alors payi est monté sur la tour et m’a attrapée en pleurs au fond de mon trou. On a remballé toutes nos affaires et on est rentrés en suivant à la maison.

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