vendredi 15 juin 2007

AAAAAAAAAAAAAHhhhhhhhhhhhhhh!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Manique avait une grande amie. Zeze. Et des cousines préférées. 3. Payi lui avait des cousins, des cousines, des amis qui venaient de partout. Quand j’étais petite je croyais qu’il connaissait tout le monde. Quand j’allais me promener avec lui tout le monde lui disait bonjour. Il y avait les parents d’élèves, les anciens élèves, les amis de régiment, les copains de lycée, ceux de l’école normale, les autres instits, les prof du collège. A la maison le téléphone sonnait sans arrêt, payi avait toujours des réunions à la maison ou dehors. Parfois, il invitait ses amis. Alors, manique inventait des recettes pour régaler les amis de payi. Elle était toujours très énervée quand elle se mettait à faire la cuisine et pour l’aider mamie Laurence la maman de payi venait s’installer à la maison.

Une fois payi avait invité l’un de ses amis d’enfance avec se famille. Il avait trois enfants. C’est eux qui ont la grande maison blanche juste derrière chez toi. C’était une famille pas comme les autres. Les enfants avaient tous les cheveux blonds et très longs, fille et garçons. Ils avaient vécu en Afrique et la fille, Cécile avait des tas de jolis bracelets. Il y avait un garçon de l’âge de ta mère, et un autre presque du mien. A l’école ils avaient tous un an d’avance. Le papa était très grand et très beau. Il avait une belle voix très douce. La maman avait l’air malicieux et elle riait comme une petite fille. J’aimais bien aller jouer chez eux, car on faisait ce que l’on voulait. Quand j’allais chez eux on montait dans les chambres et personne ne s’occupait de nous. Une fois, j’étais avec les enfants dans une chambre et nous jouions pendant que les parents discutaient en bas. La fille a proposé un jeu. Il fallait hurler le plus fort possible. Je ne comprenais pas ce jeu. Je n’y avais jamais joué. Alors Cécile m’a montré. Elle a ouvert la bouche, immense et elle a hurlé comme si on l’égorgé. Et son frère a fait pareil, et l’autre frère aussi, encore plus fort. Si j’avais fait la même chose chez moi, manique serait arrivée en courant complètement paniquée. Mais là, personne. Pas un adulte n’est monté voir ce qu’il se passait. J’ai essayé de crier moi aussi mais je ne savais pas hurler, je n’y arrivais pas. J’ai poussé des tout petits cris ridicules, ce qui bien fait rire les trois autres enfants. Quand je suis revenue à la maison j’ai raconté ce jeu à manique qui a dit que les parents T. laissaient faire n’importe quoi à leurs enfants.

Quelques jours plus tard ce sont eux qui sont venus chez nous. Manique qui était très organisée, nous avait déjà fait prendre nos bains avant leur arrivée et elle voulait que nous ayons mangé quand ils arriveraient. Elle nous avait recommandé de ne pas emmener les enfants dans nos chambres pour qu’ils n’y mettent pas de désordre. Quand ils sont arrivés, nous étions déjà en pyjamas et chaussons, tout propres comme des enfants sages. Mais ils étaient en avance et nous n’avions pas terminé notre jambon purée. Cela contrariait les plans de manique. Elle nous a demandé de finir de manger avant d’aller jouer. Et elle a emmené le papa et la maman au salon pour l’apéritif. Et là, les enfants ont commencé à se servir à boire, à ouvrir les placards et les frigos. Comme nous ne finissions pas nos assiettes ils les ont terminées. Ils ont trouvé les yaourts et se sont servis. Ils m’ont demandé s’il y avait des bonbons, et quand j’ai sorti le paquet de sucettes et de bonbons, ils ont tout mangé et mis des papiers partout. Ils couraient dans tous les sens. Moi j’était complètement effrayée par ces petits sauvages aux cheveux longs qui avaient l’air de n’avoir peur de rien. En plus, je savais que quand manique allait revenir à la cuisine elle serait très très en colère. Quand ils sont partis, très tard, et que manique a découvert le champ de bataille, c’est nous qui avons été punis. Il n’y avait plus un yaourt, ni un bonbon, ni une seule sucette, les verres étaient renversés. On aurait dit qu’un ouragan avait traversé la cuisine. Et encore une fois manique a dit que les enfants T. étaient très mal élevés. Et moi j’ai pensé que plus tard j’élèverai mes enfants comme ça, parce qu’ils avaient l’air beaucoup moins timides que nous.

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