dimanche 22 juillet 2007

Nos jeux préférés

Dans notre grande maison on pouvait jouer à cache-cache et se chercher des heures. On pouvait aller dans des coins et des recoins où on savait qu’on serait tranquilles très longtemps. Dans notre cour, il y avait un endroit bien précis pour chaque jeu. Le préau était notre terrain de jeu pour la balle et le roller. On disait patins à roulettes nous. Je t’ai déjà parlé des arbres, mais il y avait des tas d’autres endroits de la cour où nous pouvions jouer toute une journée sans nous lasser. Juste à côté de la maison, à droite de la classe de payi, il y avait un petit recoin cimenté. C’était plutôt la qu’on s’installait pour jouer à l’élastique. Entre la classe et le bâtiment des douches municipales. Comme c’était étroit un peu sombre toujours à l’ombre, on s’y réfugiait pour se dire des secrets entre copines. De l’autre côté du bâtiment des douches, il y avait un autre recoin, à coté du portail pour aller chez Boquet. Tout près du garage. Là contre le mur, il y avait les lavabos. J’adorais cet endroit. Juste pour un jeu génial que manique détestait. On commençait par remuer un peu la terre noire qu’il y avait dans le coin, et on faisait des tas de petits monticules, avec des chemins, des barrages, des morceaux de bois pour faire des ponts. Puis on prenait des seaux et on les remplissait d’eau dans les lavabos. Et on mettait l’eau à couler dans les chemins qu’on avait creusés. Tout communiquait, l’eau coulait s’arrêtait aux barrages débordait. Au bout d’un moment il y avait de la boue partout on pataugeait, on avait les mains pleines de terre mouillée, c’était magnifique. Evidement, ça ne durait pas toute la matinée. Quand manique s’apercevait de notre jeu, nous étions déjà pleins de terre, les mains et les ongles tous noirs, et nos vêtements étaient tout sales et tous mouillés. Ca criait fort je te le dis mon petit zacharie. Payi lui râlait, mais juste parce qu’on ne pouvait plus passer par le petit coin, pour aller chez Boquet.

Quand nous en avions fini avec la terre et la boue, nous avions le terrain de sable, juste à côté de la classe de Mademoiselle et au bord de la route. Il y avait une petite muraille en pierre sur laquelle nous montions pour nous lancer dans le sable. Parfois, notre jeu était d’interpeller les automobilistes qui passaient en voiture et de nous cacher vite derrière la murette quand ils tournaient la tête. Un fois, nous jouions ainsi, tous les 4 avec des petits voisins, et il nous est arrivé une petite aventure. C’était un dimanche soir, et il y avait beaucoup de passage, car les gens rentraient de la plage. Nous nous amusions à dire bonjour, à crier des gros mots aux automobilistes, à faire des grimaces. C’était très rigolo. Jusqu’au moment, ou passe un motard. L’un d’entre nous lui crie qu’il avait perdu la serviette de bain qui était sur ses épaules. Le motard, entendant cela fait demi-tour. Pendant ce temps les autres prennent peur et s’échappent pour aller se cacher derrière la murette. Le problème pour moi, c’est que je n’ai pas réagi aussi vite que les autres et que le motard, a posé sa moto et est venu me demander pourquoi on avait crié. Et moi, surprise je lui ai dit que nous nous amusions. Apparemment lui ça ne l’a pas du tout amusé car il voulait aller voir payi pour lui parler de notre petit jeu. Heureusement, il ne l’a pas fait. Je dois dire que j’ai quand même eu assez peur et que j’étais assez fâchée contre les autres.

L’autre endroit génial pour les jeux était la salle des fêtes qui était tout contre le préau.

Rien qu’entre les marches, les fenêtres, les balustrades en fer forgé, nous pouvions passer des soirées à jouer avec les voisins.

Une fois, nous étions tous installés sur les marches avec carotte, et les enfants de la postière. La veille il y avait eu un bal. Nous avions ramassé des tas de cigarettes et de chewing gums que les jeunes avaient jetés. Quand payi est passé devant nous, il nous a trouvés entrain de fumer les mégots de cigarettes et de mâcher les vieux chewing gums que les jeunes avaient jetés.

Là je crois que nous avons été punies Caro et moi. Je en me souvins plus de la punition. Mais je sais que j’ai souvent entendu payi raconter cette hisotires.

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