samedi 7 juillet 2007

le voleur de voiture

Une aventure. Un vraie. Enfin presque. Une histoire comme on en lit parfois dans les livres de la bibliothèque rose.

Un soir d’été, au mois de juin, il nous est arrivé à tous les 4, michmuch, carotte, lolotche et moi, une chose effrayante et extraordinaire.

Payi et Manique ne sortaient que très rarement sans nous. Payi sortait presque tous les soirs mais seul.

Mais une fois par an, il y avait une occasion qu’ils ne rataient sous aucun prétexte. C’était le repas des collègues instituteurs. A cette occasion, manique allait chez le coiffeur, mettait une jolie robe élégante, vernissait ses ongles et se maquillait un peu. La robe était souvent un peu courte avec un joli décolleté. Je la revois avec sa robe bleue marine avec de gros pois blancs et une écharpe cravate. Elle avait aussi une robe en maille turquoise, qui se boutonnait dans le dos et laissait voir son dos bronzé par une sorte de hublot tout rond. Elle l’avait achetée avec tatami, qui elle l’avait choisie orange, pendant que payi et tonton jean étaient partis à la pêche. Le soir, elle avaient toutes les deux mis la robe, car elle étaient certaines qu’aucun des deux ne le remarquerait. Et c’est ce qui est arrivé.

Donc ce soir-là, comme nous ne restions pas seuls dans la grande maison, c’est mamie Laurence la maman de Payi qui venait nous garder. Si tu l’avais connue tu l’aurais aimée car elle était très rigolote et je crois que tu l’aurais faite bien rire.

Des collègues de Payi étaient passés à la maison, pour laisser leur fille avec nous, pour que mamie Laurence la garde aussi. Ils avaient laissé leur voiture dans la cour de l’école, juste devant la fenêtre de la cuisine. Quand les parents sont partis nous étions tous en pyjamas devant notre assiette de jambon-purée. Mamie Laurence tricotait ou faisait des mots croisés en regardant la télé. Puis comme d’habitude, elle s’endormait dans le fauteuil et nous pouvions jouer tranquilles. Nous pouvions courir partout dans la maison, écouter des la musique, crier, rien ne la réveillait. J’étais la plus grande et aussi la plus raisonnable. Carotte et corine, jouaient aux poupées mannequin et avaient étalé des robes partout. Carotte avait des tonnes de tenues de poupées, car manique, mamie Laurence et tante Jeanette qui était couturière lui en fabriquait avec des chutes de tissus. Michmuch et Lolotche jouaient aux légos et en avaient aussi étalé partout parterre. Et moi comme la plupart du temps je lisais.

Quand la nuit est tombée, j’ai posé mon livre pour aller fermer le rideau de la cuisine car je n’aimais pas voir la nuit. En passant devant la fenêtre, dans la voiture de monsieur KR, il m’a semblé voir une ombre. J’ai mieux regardé et j’ai vu qu’un homme était monté dans la voiture et essayait de la voler. J’ai gardé mon calme et je suis allée voir les autre pour leur dire de ne pas avoir peur mais qu’il y avait un cambrioleur dans la cour. Bien sûr, ça a excité tout le monde. Et on a tous sauté sur Mamie Laurence pour la réveiller. Tout de suite elle a mis ses grosses pantoufles et voulu sortir pour chasser le voleur. Mais cette idée ne nous paraissait pas bonne car nous avions peur qu’il la tue. Nous nous sommes tous mis à la fenêtre et avons crié et tapé au carreau. Alors, le voleur est sorti en courant de la voiture et s’est dirigé vers le portail. Il avait du avoir très peur de se faire prendre et s’était échappé vers la poste. Ouf !!! Mamie pouvait se rendormir et nous recommencer de faire du bazar. Un moment plus, tard j’ai quand même eu l’idée de repasser devant la fenêtre et de tirer un peu le rideau. Et là je vois l’ombre à nouveau dans la voiture entrain de trafiquer le démarreur. Sans rien dire, je me dirige vers le téléphone et je compose le numéro du restaurant où payi et manique dînaient. Je demande à parler vite vite à Payi qui arrive aussitôt « Quelqu’un veut voler la voiture de monsieur KR, venez vite vite ». Pendant ce temps mamie Laurence s’était réveillé et remettait ses pantoufles pour sortir. Et les petits recommençaient à crier à la fenêtre en tapant. Mais là le voleur était paralysé au volant et essayait en vain de démarrer. En un quart d’heure payi et deux autres collègues ont fait la route depuis le restau. Ils sont arrivés comme des flêches dans la cour de l’école et sont descendus en courant. Monsieur KR s’est jeté sur la portière de la voiture et a attrapé le voleur qui essayait de s’enfuir. Il l’a collé contre la voiture et lui a fichu un coup de poing énorme dans la figure. Pendant de temps payi le tenait pas les mains et l’autre collègue s’agitait dans tous les sens en parlant mais ne faisait rien. Je n’aimais pas qu’on frappe même si c’était un voleur et qu’on avait tous eu très peur. Je ne sais plus qui l’avait appelé, mais très vite le camion bleu de la police est arrivé, avec la sirène et le gyrophare. C’était un tout jeune homme, qui semblait avoir très peur, et il l’ont amené les menottes aux poignets.

Le lendemain, la police est revenue. Le Jeune garçon était dans le panier à salade, il baissait la tête et avait l’air très honteux. Il n’avait plus l’air aussi effrayant que la veille.

Nous on étaient tout fiers de cette aventure qui nous a quand même fait très très peur. Sauf Mamie Laurence qui je crois aurait bien aimé tirer les oreilles du voleur.

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