lundi 16 juillet 2007

JE DETESTAIS CA...

Il y avait quelques petites choses que je détestais vraiment quand j’avais ton âge et même un peu plus tard et qui m’agaçaient beaucoup.

Je détestais quand le soir à 5 heures, la classe terminée, tous les enfants repartaient chez eux en vélo. Moi, il me suffisait de mettre un pied hors de la classe de faire 10 pas de poser mon cartable contre un mur, et j’étais chez moi. Pas besoin de vélo, pas besoin de parents pour venir me chercher. Je rêvais de sortir de la classe, d’aller au coin des vélos, de poser mon cartable sur le porte-bagages, de l’accrocher, de mettre ma veste autour de ma taille et de partir un peu plus loin.

Alors, certains soirs, je mettais mon cartable contre le mur, je rentrais chercher ma tartine de pain beurré et mes carrés de chocolat Meunier, j’allais au garage chercher un vélo, je passais devant mon cartable posé contre le mur, je le posais sur le porte bagages, et je faisais trois ou quatre fois le tour de la cour, puis j’allais jusqu’au grillage qui était au bord de la route, j’attendais un petit moment, que le bus du collège soit passé, et puis je rentrais.

Il y avait une autre chose que je détestais encore plus, c’était qu’on me dise que j’avais de bonnes notes parce que j’étais la fille de l’instituteur, et que je connaissais les résultats à l’avance. Je trouvais ça tellement injuste d’être la fille du maître d’école, pourquoi j’étais pas la fille de quelqu’un d’autre que personne ne connaissait ? Pourquoi j’habitais pas le quartier de la gare ou le quartier des barthes comme les autres ? Pourquoi quand je levais le doigt en classe je pouvais pas dire « moi m’sieur » et j’avais pas envie de dire « moi papa ! » alors je disais rien ??? Pourquoi c’était toujours à moi qu’on disait « ton père il est sévère !!! » ? Pourquoi, quand j’étais malade et que je restais dans la maison, à la récré y’avait plein de gamins qui venaient se coller à la fenêtre pour me regarder en chemise de nuit ?

Quand on est enfant on a qu’une envie c’est d’être comme les autres, après plus tard, on se rend compte qu’on a eu de la chance, qu’être différent c’est bien aussi. Mais ça on ne le sait que plus tard.

1 commentaire:

Victor a dit…

Quand on est enfant, on s'intéresse à la vie avec passion... Après, ça passe un peu, pour certains.
Là, tu vois, j'arrive à te lire, parce que c'est écrit plus gros, si tout était comme ça ce serait bien! :)
PS: Moi aussi j'ai un nouveau blog...

Bises